Sur le couple, et autres fariboles nombrilistes...(2e partie)
Le mariage, prison dorée (allégorie)
Résumé du chapitre précédent :
Dans la premiére partie de ce pensum nombriliste, l’auteur-blogueur nous informait qu’il avait très envie de basculer enfin, et définitivement, dans la domination, car l’auteur-blogueur sent confusément que ce serait bien meilleur pour son équilibre...
L’auteur-blogueur a cependant un peu peur de ne pas être à la hauteur, sexuellement parlant notamment, foutue confiance en soi...
L’auteur-blogueur se demandait enfin comment on peut prétendre dominer et rendre heureuse une femme via ce biais, avec si peu de confiance en soi, et comment ne pas se faire rire au nez ou manger tout cru par la donzelle, enfin grosso modo mais je vous avais prévenu, c’est juste un résumé...
Fin du résumé du chapitre précédent
Début du chapitre suivant :
Georges Bernard Shaw disait...
Genre...je cite du Georges Bernard Shaw, je sais même pas qui c’était Georges Bernard Shaw...Il jouait dans quelle équipe de foot Georges Bernard Shaw d’abord, puisque tout se mesure à l’aune des exploits footballistiques dans nos sinistres contrées occidentales incultes et sans foi ni loi ?!...
Georges Bernard Shaw disait:
" Quand un homme et une femme sont mariés, ils ne forment plus qu’un. La difficulté, c’est de décider lequel..."
Et Noir Désir d’ajouter, dans un riff de guitare homérique "Tostaky", contraction hispanisante de "todo esta aqui" : tout est là.
Oui, tout est là : dans un couple, qui porte la culotte, faut il absolument une culotte pour 2, ou alors une culotte chacun, et j’arrête de parler culotte parce que ça m’excite...
Préambule : Je ne vais parler que de moi, que de mon cas, vu que c’est celui que je connais le mieux, et tant pis si ça ne vous interesse pas, je ne retiens personne...
C’est pour ça que ça me gêne toujours un peu de balancer des citations comme ça d’ailleurs, qui généralisent là ou finalement, nous ne sommes tous que des cas particuliers, surtout moi qui suis particuliérement un sacré cas...
Mais bon, là quand même, Georges Bernard, on dirait qu’il l’a écrite pour moi cette phrase, et elle va illustrer pile poil mon propos que voici, mais vous reprendrez bien un peu d’aspirine avec votre bourbon ?!
Let’s go...
Je vis depuis bientôt 15 ans avec une femme, et comme tout couple, ou presque, nous avons essayé d'instaurer dés le départ un équilibre, une relation égalitaire...
Parce que ça me paraissait normal et sain, au début, de faire comme ça...de faire comme tout le monde quoi, ou presque...
Il faut dire aussi, je n’ai aucunes origines italiennes (le clichééééé!!!), je crois à la parité, et je suis aussi peu macho que possible, enfin j’espère : par exemple, je repasse plus souvent qu’a mon tour, je fais grosso modo la moitié du ménage, et si je cuisine peu, c’est parce que d’abord je ne suis pas doué et qu’il faut bien manger à sa faim un jour, et puis parce que je fais 100% du bricolage et que j’emmène et vais chercher mon fils à l’école, voilà, ça compense à peu près disons...
Et puis je sais faire cuire les nouilles quand même, et ce n'est pas une contrepétrie...
Bref, ça aurait pu, ça aurait du suffire...
Mais force est de constater que ça ne marche pas, et que ça n’a jamais vraiment bien marché finalement...
Alors vous me direz, vivre en couple, c’est bien plus compliqué que la répartition des taches ménagères, et si j’ai échoué, ça vient peut être tout simplement du fait que ce n'est pas la femme qu'il me fallait, et réciproquement...
Mais même si je suis très lent, je ne suis pas sur qu’il faille 15 ans pour s’apercevoir de ça, et je crois donc que c’est bien plus pernicieux...
Je vais probablement en faire hurler bon nombre, mais je crois, au fond, que la vie de couple n’est qu’une succession de compromis, compromis parfaitement gérables quand l'amour emporte tout sur son passage, mais qui finissent un jour par lasser quand l'amour s'estompe...car à un moment donné, il s'estompe toujours, c'est humain...Les gens faits l'un pour l'autre finissent par surpasser ça, les autres pataugent, puis divorcent...
Au début par exemple, par amour, je me fichais (presque) de voir ma femme en collants, et disons que je ne désespérais pas de réussir à la faire passer aux porte-jarretelles...
J’ai "obtenu", de haute lutte, qu’elle porte au moins des dim-up, de temps en temps, c’était déjà ça...
Puis ensuite, devant son refus d’aller plus loin, j’ai fini par me dire que c’était un bon compromis finalement les dim-up, et au moins se mettait-elle en jupe...
Enfin, l’amour s’estompant avec le temps donc, suivez un peu, j’ai fini par m’en fiche, et ça c’est le début de la fin, et maintenant elle met des collants ou des pantalons et moi je déprime et je fais des blogs idiots et narcissiques, c’est malin...
Plouf plouf...
Bon j'en étais ou ?
Ah oui...
J’ai un tempérament qui fait que je ne sais pas dire non...j’ai un sale caractère, je ronchonne souvent mais je suis faible, parce que j’ai peur de décevoir, et parce que j’ai tellement vu mes parents s’engueuler violemment pour des broutilles devant moi quand j’étais gosse, ah ben oui, faut tout prendre en compte, que j’ai une peur panique, le mot n’est pas trop fort, de revivre la même chose avec une femme, au quotidien...
Alors je fais des compromis, et je dis oui, à tout, pour avoir la paix, le silence, la sérénité...ça a marché comme ça pendant une petite dizaine d’années disons...et puis l'amour, etc, etc...
Mais en cherchant pourquoi ça ne marchait plus, en y réfléchissant bien, et surtout très longtemps, j’en suis arrivé à ce constat troublant, c’est qu’il n'y avait pas, ou peu, de compromis dans un couple D/s...
Et c’est là ou ça devient intéressant de creuser un peu...
Je vais raisonner dans l’absolu du couple D/s, peu importent les rôles...
Dans un couple D/s, enfin si j’ai bien tout compris, l'un décide pour l'autre, enfin plus ou moins bien sur, et pas de tout et n'importe quoi quand même, enfin normalement...enfin c’est à débattre, petit à petit, en confiance, dans la sérénité, entre adultes consentants et lucides, voilà, j’oublie rien j'espère, vous me direz...
Mais en tout cas, il y a déséquilibre...et c’est ça LE truc...
De ce déséquilibre, à partir du moment ou il est admis et acté par les deux protagonistes, à partir du moment ou des règles de base sont fixées, de ce déséquilibre doit donc pouvoir naître l'osmose, le couple idéal...idéal pour moi oui, encore une fois je ne généralise pas, que les hermétiques au BDSM n’hurlent pas au fou tout de suite !
A défaut d’être une conclusion définitive donc, c’est au moins une question que je me pose, avec insistance, parce que je trouve que c’est une réponse intellectuellement séduisante, en plus d’être sexuellement excitante, à mes difficultés ataviques de vivre en couple...
JE décide, ou alors je fais ce qu’ON me dit de faire, le tout sans craindre le jugement, les represailles, l'engueulade...quel putain de repos pour l’esprit que de ne plus calculer, de ne plus tourner 7 fois sa langue dans la bouche, la mienne, hélas...
Je me dis donc qu’à l’aune de ma triste expérience, c’est peut être uniquement ce dont j'ai besoin finalement, de ce déséquilibre, puisque moi même n’étant pas très équilibré...
Comme une manière de refaire pencher la balance dans l’autre sens en somme, jusqu'à rétablir l'équilibre.
...mais avec le risque, certes, de l'accentuer, le déséquilibre...il n'est pas nul, il y a tant de gens bizarres dans le BDSM (si si !)...
Évidemment, peut être que je me gourre complètement, mais en tout cas cette analyse me convient bien à double titre : elle expliquerait pourquoi j’ai tant d’attirance pour le BDSM, et pourquoi les deux cotés du manches m’attirent presque indifféremment...
Voilà, et d’ou les conclusions de mon chapitre 1 aussi :
* Pas de switch en couple, parce qu’on retombe forcément dans les compromis, avec la peur de décevoir, décuplée, BDSM oblige, par la peur de mal faire, ou de faire mal.
*Pas de jeu, uniquement du jeu, parce que quand le jeu est terminé, l’équilibre d’une vie vanille reprend ses droits...ou alors il faut tromper sa femme et ça je ne sais pas plus faire.
Reste donc la dernière solution, former ce fameux couple D/s, avec la personne adéquate...
La personne qui acceptera mon fils et le fait que je ne peux pas m’en éloigner, c'est au dessus de mes forces...qui acceptera mon ventre bedonnant et mes lunettes...qui supportera mon sale caractère et mon manque de confiance en moi...qui aura la patience d’attendre que je quitte enfin ma femme...qui me fera confiance et qui comprendra que j’ai l’envie et l’once de perversité nécessaire, mais une grosse marge de progression en BDSM...et enfin qui acceptera d’entreprendre le chantier de restauration de ma libido en berne, monument en péril, mais je n’irais tout de même pas jusqu'à dire chef d’œuvre, huhu...
La personne que je ne recherche donc pas, hein, on est bien d’accord...
A quoi bon chercher ce qui n’existe pas de toute façon...
Merci de m'avoir lu jusque là, z'avez bien du mérite braves gens...
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